La version française se trouve au bas de ce
message.
Dear John,
Last week, I had the privilege of traveling to the UAE and
Israel
with a delegation from the CIJA Board, along with other leadership – both lay and professional – representing Jewish communities from across Canada. The trip
was planned in November, before the recent election in Israel that brought a Likud-led coalition to power. Our
objective, at that time,
was to understand the changing dynamic of the Abraham Accords and
its potential impact on the complicated issues facing Israeli society.
Arriving as we did, during an ongoing discussion over proposed judicial reform, provided us with the unique opportunity to hear both sides of an increasingly acrimonious debate and to share our concerns about a government whose policies, in the view of many, threaten the very fabric of Israeli society and of the
Israel-diaspora
community
relationship.
We heard from politicians, government ministers and opposition MKs, learned professors and Israeli thought leaders, as well as UN Ambassador Tor Wennesland and the Ambassadors from Bahrain, Morocco, and Canada.
We heard perspectives from the left and the right. We spoke with Mansour Abbas, Palestinian NGOs, and
were led on a tour of Eastern Jerusalem
by Dr. David Koren, to gain a fuller understanding of the dynamics at play in the region.
The issues are complicated, and the answers remain unclear.
There were many takeaways from the
trip, but one was that, despite
grave concern expressed by so many, democracy is indeed alive and well in Israel!
The reforms under debate
have been discussed in the public square and think
tanks alike for more than ten years (well before Netanyahu’s current legal
issues arose), as Israel contemplated the balance of power between the judiciary,
the legislative, and the executive branches of government. The optimal solution is not obvious,
and the positions staked are quite polarized. However, most seem to accept the need for
some judicial reform. The ongoing debate and the volume and scope of the continued protests are evidence
of a vibrant democracy and reflect continued political opposition to Netanyahu,
his
coalition, and their positions on a range of issues well beyond the debate regarding judicial reform.
Although
no perfect solution, there are degrees of
compromise,
which many – including Israeli President Isaac Herzog – are trying to
advance,
that will, we hope,
ultimately lower the
temperature of the controversy.
Even with the
controversy so top-of-mind,
it became clear that our concerns were heard and our opinions welcome.
We were also cautioned that this
discord may be exploited
by our adversaries – an advisory
none of us can ignore. As in any extended family, Jews represent
a spectrum of views and beliefs, and
we are
each entitled to express our perspective. But
we must do
so respectfully, ensuring those who object to the very
existence of a Jewish state cannot leverage our criticism to distort
the reality of Israel’s thriving democracy
or of our united stance against
all seeking Israel’s
destruction.
In the Emirates
we found a people who are confident, proud, and
unapologetic, demonstrating no hint of political protest or unrest.
They are
devoted to
their monarchy and express unqualified confidence in its principled leadership. They envision a
world where the children of Abraham – all
faiths –
live together harmoniously. We met
with representatives of several NGOs, the
Canadian and Israeli Ambassadors, and with the
Minister
of State for Tolerance and Coexistence, Sheikh Nahyan.
We were honoured to be the
first Jewish group to offer prayer in
the Moses Ben Maimon Synagogue. This is part of the recently inaugurated Abrahamic Family House, a complex comprising a mosque, church,
and synagogue – the first built in the gulf
states in more than 100 years, which heralds the promise of a new era in
Muslim-Jewish relations.
We witnessed firsthand what respectful dialogue can accomplish for Jews, for
Israel,
and for the region. The Abraham Accords represent
a paradigm shift in the region. They recognize that we have
a
collective responsibility to create a world of mutual understanding, coexistence, and respect for human dignity and freedom – including religious freedom.
And that change is possible. They help
to build conditions under which
coexistence and peace with Palestinians is possible, and they debunk the view that Israel should be criminalized, marginalized, and stigmatized until Palestinian aspirations are satisfied.
Unity. Not
uniformity. It is representative of our work at CIJA and informs our advocacy agenda. Israel is where our history and our heritage
are rooted. A state for Jews, and of Jews. It
represents our collective identity,
values, and aspirations as a people. It is the
cornerstone of a thriving diaspora, and its existence ensures that our children
and grandchildren will also be confident, proud, and unapologetic. We must do all that we can to
ensure its survival by combating any antisemitic forces that threaten its very existence. The visit reminded
us that we have the capacity
to deliver on that promise.
Gail Adelson-Marcovitz National
Chair
John,
La semaine dernière, j’ai eu
le privilège de me rendre aux Émirats arabes unis et en Israël
avec le
conseil
d’administration du CIJA et d’autres responsables laïcs et professionnels représentant les
communautés juives du Canada. Le voyage était prévu en novembre, avant la
récente élection en Israël, laquelle a porté au pouvoir une coalition dirigée par le
Likoud. Notre objectif initial
était de comprendre l’évolution de la dynamique des Accords d'Abraham
et l’impact que ceux-ci pourraient avoir sur les enjeux complexes
auxquels fait face la société israélienne.
Comme nous sommes arrivés au beau milieu
d’une
controverse entourant une proposition de réforme de l’appareil
judiciaire,
nous avons eu
une occasion
unique de
connaître les deux côtés d’un conflit de plus en plus acrimonieux et de partager nos
préoccupations concernant un gouvernement dont les politiques, de
l’avis de nombreuses personnes, menacent le tissu même de la société
israélienne et des relations avec la diaspora
israélienne.
Nous avons discuté avec des
politiciens, des ministres, des députés de l’opposition, d’éminents professeurs et des
leaders d’opinion israéliens, ainsi qu’avec l’ambassadeur aux Nations
Unies Tor Wennesland et les ambassadeurs du Bahreïn, du Maroc et du
Canada. Nous avons pris connaissance des points de vue de la gauche et
de la droite. Nous nous sommes entretenus avec Mansour Abbas et des
ONG palestiniennes, et David Koren nous a fait visiter
Jérusalem-Est afin que nous puissions mieux comprendre la dynamique en jeu dans la région. Les enjeux
sont complexes et les réponses ne sont pas claires.
Il faut notamment retenir de ce voyage que malgré
les graves préoccupations exprimées par un grand nombre de personnes,
la démocratie se porte très bien en Israël. Les réformes à l’étude sont débattues sur la place
publique et dans des groupes de réflexion depuis plus de dix ans (bien
avant les ennuis
judiciaires de
Netanyahou) alors qu’Israël envisageait l’équilibre des pouvoirs entre
les instances judiciaires, législatives et exécutives du gouvernement.
La solution complète n’est pas évidente et les positions sont assez polarisées.
Toutefois, la plupart des experts consultés semblent être d’accord avec la nécessité de
réformer l'appareil judiciaire. Le débat continu, et pour le mieux!
Les
manifestations démontrent que la démocratie est bien portante. Elles sont aussi le reflet de
l’opposition politique soutenue àNetanyahou
et des membres de sa coalition, et de la position de ces derniers sur des questions allant bien
au-delà de la réforme de l’appareil judiciaire. Même s’il n’existe pas
de solution parfaite, certains compromis sont possibles. Et plusieurs, dont le président d’Israël,
Isaac Herzog,
tentent d’en
proposer, lesquels, espérons-le, finiront par apaiser le
conflit.
BIen que ce
débat
soit à
l’avant-plan, il est apparu clairement que nos préoccupations étaient
prises en compte et que nos opinions étaient les bienvenues. Nous
avons aussi été informés que nos adversaires pourraient exploiter
cette querelle – une mise en garde qu’aucun d’entre nous ne peut
ignorer. Comme dans une famille élargie, les Juifs représentent un
éventail d’opinions et de croyances, et nous avons tous le droit
d’exprimer notre point de vue. Nous devons cependant le faire de façon
respectueuse, veiller à
ce que ceux qui s’opposent à l’existence même d’un État juif ne
puissent
se servir de nos
critiques pour déformer la réalité de la démocratie florissante
d’Israël ou de notre position en bloc contre tous ceux qui cherchent à
détruire Israël.
Aux Émirats arabes unis,
nous avons
constaté que les gens sont
confiants et fiers, qu’ils ne se confondent pas en excuses et qu’ils
ne montrent aucun signe de contestation ou d’agitation politique. Ils
sont attachés à leur monarchie et ont une confiance absolue dans
le leadership – fondé sur des principes –
de cette dernière. Ils rêvent d’un monde où les enfants d’Abraham – de toutes les
confessions – vivent ensemble dans l’harmonie. Nous avons rencontré
des représentants de plusieurs ONG ainsi que les ambassadeurs du
Canada et d’Israël et le ministre émirati de la Tolérance et de la Coexistence, Sheikh
Nahyan.
Nous avons eu l’honneur d’être le premier groupe juif à offrir une
prière à la synagogue Moïse Ben Maïmon, qui fait partie de la
Maison de la famille abrahamique. Ce complexe récemment inauguré – le
premier à être bâti dans les États du Golfe depuis plus de 100
ans – abrite une mosquée, une
église et une synagogue, et apporte l'espérance d'une ère nouvelle
dans les relations entre les musulmans et les
juifs.
Nous
avons constaté de première main ce qu’un dialogue respectueux permet
d’accomplir pour les Juifs, pour Israël et pour la région. Les Accords
d’Abraham représentent un changement de paradigme dans la région. Ils
reconnaissent que nous avons la responsabilité collective de créer un
monde fait de compréhension mutuelle, de cohabitation, de respect de
la dignité humaine et de liberté – y compris la liberté de religion –,
et que le changement est possible. Ils aident à créer des conditions
propices à la cohabitation et à la paix avec les Palestiniens, et ils
réfutent l’idée selon laquelle Israël devrait être criminalisé,
marginalisé et stigmatisé jusqu’à ce que les aspirations
palestiniennes soient réalisées.
L’unité, et non
l’uniformité. Cette notion est représentative du travail du CIJA
et est à la base de notre programme de sensibilisation. Notre histoire
et notre patrimoine sont enracinés en Israël. Cet État pour les Juifs et
composé de Juifs représente notre identité collective, nos valeurs et nos
aspirations en tant que peuple. Il est la pierre angulaire d’une
diaspora prospère et son existence fait que nos enfants et nos
petits-enfants seront également confiants et fiers et n’auront pas à
s’excuser. Nous devons mettre tout en œuvre pour assurer sa survie, en
luttant contre les forces antisémites qui menacent son existence même.
Ce voyage nous a rappelé que nous sommes capables de respecter cet
engagement.
Gail Adelson-Marcovitz Présidente
nationale
|