A Word From Our Chair | Un mot de notre présidente
 ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ ‌ 
CIJA

La version française se trouve au bas de ce message.

Dear John,

Last week, I had the privilege of traveling to the UAE and Israel with a delegation from the CIJA Board, along with other leadership – both lay and professionalrepresenting Jewish communities from across Canada. The trip was planned in November, before the recent election in Israel that brought a Likud-led coalition to power. Our objective, at that time, was to understand the changing dynamic of the Abraham Accords and its potential impact on the complicated issues facing Israeli society.  

Arriving as we did, during an ongoing discussion over proposed judicial reform, provided us with the unique opportunity to hear both sides of an increasingly acrimonious debate and to share our concerns about a government whose policies, in the view of many, threaten the very fabric of Israeli society and of the Israel-diaspora community relationship 

We heard from politicians, government ministers and opposition MKs, learned professors and Israeli thought leaders, as well as UN Ambassador Tor Wennesland and the Ambassadors from Bahrain, Morocco, and Canada. We heard perspectives from the left and the right. We spoke with Mansour Abbas, Palestinian NGOs, and were led on a tour of Eastern Jerusalem by Dr. David Koren, to gain a fuller understanding of the dynamics at play in the region. The issues are complicated, and the answers remain unclear. 

There were many takeaways from the trip, but one was that, despite grave concern expressed by so many, democracy is indeed alive and well in Israel! The reforms under debate have been discussed in the public square and think tanks alike for more than ten years (well before Netanyahu’s current legal issues arose), as Israel contemplated the balance of power between the judiciary, the legislative, and the executive branches of government. The optimal solution is not obvious, and the positions staked are quite polarized. However, most seem to accept the need for some judicial reform. The ongoing debate and the volume and scope of the continued protests are evidence of a vibrant democracy and reflect continued political opposition to Netanyahu, his coalition, and their positions on a range of issues well beyond the debate regarding judicial reform. Although no perfect solution, there are degrees of compromise, which manyincluding Israeli President Isaac Herzog are trying to advance, that will, we hope, ultimately lower the temperature of the controversy. 

Even with the controversy so top-of-mind, it became clear that our concerns were heard and our opinions welcome. We were also cautioned that this discord may be exploited by our adversaries – an advisory none of us can ignore. As in any extended family, Jews represent a spectrum of views and beliefs, and we are each entitled to express our perspective. But we must do so respectfully, ensuring those who object to the very existence of a Jewish state cannot leverage our criticism to distort the reality of Israel’s thriving democracy or of our united stance against all seeking Israel’s destruction.  

In the Emirates we found a people who are confident, proud, and unapologetic, demonstrating no hint of political protest or unrest. They are devoted to their monarchy and express unqualified confidence in its principled leadership. They envision a world where the children of Abraham – all faiths – live together harmoniously. We met with representatives of several NGOs, the Canadian and Israeli Ambassadors, and with the Minister of State for Tolerance and Coexistence, Sheikh Nahyan. We were honoured to be the first Jewish group to offer prayer in the Moses Ben Maimon Synagogue. This is part of the recently inaugurated Abrahamic Family House, a complex comprising a mosque, church, and synagogue – the first built in the gulf states in more than 100 years, which heralds the promise of a new era in Muslim-Jewish relations.

We witnessed firsthand what respectful dialogue can accomplish for Jews, for Israel, and for the region. The Abraham Accords represent a paradigm shift in the region. They recognize that we have a collective responsibility to create a world of mutual understanding, coexistence, and respect for human dignity and freedomincluding religious freedom. And that change is possible. They help to build conditions under which coexistence and peace with Palestinians is possible, and they debunk the view that Israel should be criminalized, marginalized, and stigmatized until Palestinian aspirations are satisfied 

Unity. Not uniformity. It is representative of our work at CIJA and informs our advocacy agenda. Israel is where our history and our heritage are rooted. A state for Jews, and of Jews. It represents our collective identity, values, and aspirations as a people. It is the cornerstone of a thriving diaspora, and its existence ensures that our children and grandchildren will also be confident, proud, and unapologetic. We must do all that we can to ensure its survival by combating any antisemitic forces that threaten its very existence. The visit reminded us that we have the capacity to deliver on that promise. 

Gail Adelson-Marcovitz
National Chair


John,

La semaine dernière, j’ai eu le privilège de me rendre aux Émirats arabes unis et en Israël avec le conseil d’administration du CIJA et d’autres responsables laïcs et professionnels représentant les communautés juives du Canada. Le voyage était prévu en novembre, avant la récente élection en Israël, laquelle a porté au pouvoir une coalition dirigée par le Likoud. Notre objectif initial était de comprendre l’évolution de la dynamique des Accords d'Abraham et l’impact que ceux-ci pourraient avoir sur les enjeux complexes auxquels fait face la société israélienne.  

Comme nous sommes arrivés au beau milieu d’une controverse entourant une proposition de réforme de l’appareil judiciaire, nous avons eu une occasion unique de connaître les deux côtés d’un conflit de plus en plus acrimonieux et de partager nos préoccupations concernant un gouvernement dont les politiques, de l’avis de nombreuses personnes, menacent le tissu même de la société israélienne et des relations avec la diaspora israélienne.  

Nous avons discuté avec des politiciens, des ministres, des députés de l’opposition, d’éminents professeurs et des leaders d’opinion israéliens, ainsi qu’avec l’ambassadeur aux Nations Unies Tor Wennesland et les ambassadeurs du Bahreïn, du Maroc et du Canada. Nous avons pris connaissance des points de vue de la gauche et de la droite. Nous nous sommes entretenus avec Mansour Abbas et des ONG palestiniennes, et David Koren nous a fait visiter Jérusalem-Est afin que nous puissions mieux comprendre la dynamique en jeu dans la région. Les enjeux sont complexes et les réponses ne sont pas claires. 

Il faut notamment retenir de ce voyage que malgré les graves préoccupations exprimées par un grand nombre de personnes, la démocratie se porte très bien en Israël. Les réformes à l’étude sont débattues sur la place publique et dans des groupes de réflexion depuis plus de dix ans (bien avant les ennuis judiciaires de Netanyahou) alors qu’Israël envisageait l’équilibre des pouvoirs entre les instances judiciaires, législatives et exécutives du gouvernement. La solution complète n’est pas évidente et les positions sont assez polarisées. Toutefois, la plupart des experts consultés semblent être d’accord avec la nécessité de réformer l'appareil judiciaire. Le débat continu, et pour le mieux! Les  manifestations démontrent que la démocratie est bien portante. Elles sont aussi le reflet de l’opposition politique soutenue àNetanyahou et des membres de sa coalition, et de la position de ces derniers sur des questions allant bien au-delà de la réforme de l’appareil judiciaire. Même s’il n’existe pas de solution parfaite, certains compromis sont possibles. Et plusieurs, dont le président d’Israël, Isaac Herzog tentent d’en proposer, lesquels, espérons-le, finiront par apaiser le conflit. 

BIen que ce débat soit à l’avant-plan, il est apparu clairement que nos préoccupations étaient prises en compte et que nos opinions étaient les bienvenues. Nous avons aussi été informés que nos adversaires pourraient exploiter cette querelle – une mise en garde qu’aucun d’entre nous ne peut ignorer. Comme dans une famille élargie, les Juifs représentent un éventail d’opinions et de croyances, et nous avons tous le droit d’exprimer notre point de vue. Nous devons cependant le faire de façon respectueuse, veiller à ce que ceux qui s’opposent à l’existence même d’un État juif ne puissent se servir de nos critiques pour déformer la réalité de la démocratie florissante d’Israël ou de notre position en bloc contre tous ceux qui cherchent à détruire Israël.  

Aux Émirats arabes unis, nous avons constaté que les gens sont confiants et fiers, qu’ils ne se confondent pas en excuses et qu’ils ne montrent aucun signe de contestation ou d’agitation politique. Ils sont attachés à leur monarchie et ont une confiance absolue dans le leadership – fondé sur des principes – de cette dernière. Ils rêvent d’un monde où les enfants d’Abraham – de toutes les confessions – vivent ensemble dans l’harmonie. Nous avons rencontré des représentants de plusieurs ONG ainsi que les ambassadeurs du Canada et d’Israël et le ministre émirati de la Tolérance et de la Coexistence, Sheikh Nahyan. Nous avons eu l’honneur d’être le premier groupe juif à offrir une prière à la synagogue Moïse Ben Maïmon, qui fait partie de la Maison de la famille abrahamique. Ce complexe récemment inauguré – le premier à être bâti dans les États du Golfe depuis plus de 100 ans– abrite une mosquée, une église et une synagogue, et apporte l'espérance d'une ère nouvelle dans les relations entre les musulmans et les juifs.  

Nous avons constaté de première main ce qu’un dialogue respectueux permet d’accomplir pour les Juifs, pour Israël et pour la région. Les Accords d’Abraham représentent un changement de paradigme dans la région. Ils reconnaissent que nous avons la responsabilité collective de créer un monde fait de compréhension mutuelle, de cohabitation, de respect de la dignité humaine et de liberté – y compris la liberté de religion –, et que le changement est possible. Ils aident à créer des conditions propices à la cohabitation et à la paix avec les Palestiniens, et ils réfutent l’idée selon laquelle Israël devrait être criminalisé, marginalisé et stigmatisé jusqu’à ce que les aspirations palestiniennes soient réalisées.  

L’unité, et non l’uniformité. Cette notion est représentative du travail du CIJA et est à la base de notre programme de sensibilisation. Notre histoire et notre patrimoine sont enracinés en Israël. Cet État pour les Juifs et composé de Juifs représente notre identité collective, nos valeurs et nos aspirations en tant que peuple. Il est la pierre angulaire d’une diaspora prospère et son existence fait que nos enfants et nos petits-enfants seront également confiants et fiers et n’auront pas à s’excuser. Nous devons mettre tout en œuvre pour assurer sa survie, en luttant contre les forces antisémites qui menacent son existence même. Ce voyage nous a rappelé que nous sommes capables de respecter cet engagement. 

Gail Adelson-Marcovitz
Présidente nationale

The Centre for Israel and Jewish Affairs

cija.ca | facebook | twitter | instagram | update preferences

Support our work? Donate now.