« Nous pouvons aujourd'hui tirer les premiers enseignements de ce scrutin.
D’abord, l’abstention. Elle reste encore trop forte et cette tendance doit nous interroger collectivement. Il revient aux candidats et candidates de proposer des offres claires aux électeurs, il revient aux élu-es de recréer le lien de confiance par leur pratique démocratique, il revient au gouvernement de promouvoir les élections et le rôle des institutions.
Il est clair que ça n’a pas été le cas et que la volonté politique du gouvernement et du Président de la République était d’en faire le moins possible pour cette élection. De ce point de vue, le résultat des listes En Marche ne peut que les satisfaire. Le gouvernement devra s’expliquer sur le fiasco de la gestion du scrutin.
Je dénonce aussi la violence de cette campagne, les injures et les diffamations répétées de nos adversaires. La mise en avant de thèmes qui ne relèvent pas de la compétence régionale a fini de brouiller le message et de détourner les électeurs de ce scrutin.
Malgré ce net recul de la participation par rapport à 2015, nous notons que les écologistes ont progressé en voix et en pourcentage, passant de 8% à 14% dès le premier tour. Une analyse région par région nous confirme aussi l’enracinement de notre mouvement.
Nous avons doublé le nombre d’élu-es écologistes dans les conseils régionaux et même triplé notre nombre d'élu-es dans les conseils départementaux. Percée aux européennes, ancrage aux municipales, consolidation et enracinement aux régionales et départementales.
En tant que secrétaire national d’EELV, je m’en réjouis et je constate que l’écologie est la seule force en dynamique. La mission est remplie et le résultat est très encourageant.
Je tiens à féliciter nos têtes de liste Karima Delli, Eliane Romani, Claire Desmares-Poirrier, Laetitia Sanchez, Fabienne Grebert, Stéphanie Modde, Charles Fournier, Antoine Maurice, Jean-Pierre Marchau, Nicolas Thierry, Agnès Simonpietri et Jean-Laurent Felizia.
Partout où nos candidats et candidates sont arrivés en tête, nous, nous avons su créer les conditions du rassemblement autour d’un projet portant l’écologie, la justice sociale et la démocratie. Là où les ténèbres avancent, il ne faut pas maudire la pénombre mais allumer une lumière. Cette lumière nous l’avons allumée ensemble et nous gardons au cœur les milliers de sourires et d’encouragements croisés dans cette campagne.
L’Union n’est jamais simple. Il restera toujours des hommes et des femmes irréconciliables, pour nous, ils appartiennent déjà au passé et l’heure est venue de tourner cette page.
Au-delà de nos différences, nous connaissons maintenant le chemin qu’il faut prendre pour faire gagner nos valeurs : c’est l’écologie. C’est l’écologie qui est en dynamique, c’est l’écologie qui rassemble et c’est cette affirmation de l’écologie qui pose les conditions d’une alternative victorieuse.
Je veux me tourner vers l’avenir et vous dire que l’heure est venue d’écrire une nouvelle histoire, que la gauche et l’écologie sont de retour et si la victoire n’est pas au rendez-vous ce dimanche partout où nous l’espérions, elle le sera demain. »
Julien Bayou, secrétaire national d’EELV
Seul le prononcé fait foi