Le grand événement de la rentrée :

Les Journées Européennes du Patrimoine 2019

En 1984, le ministère de la Culture, dirigé par Jack Lang, crée les "Journées Portes ouvertes des monuments historiques". Le concept est repris en 1991 par le Conseil de l'Europe puis décliné à l'échelle européenne. Les Journées européennes du patrimoine, programmées chaque troisième week-end de septembre, sont devenues un rendez-vous culturel incontournable.

L’Europe, un patrimoine commun

En raison de ses multiples influences culturelles, l'Europe possède un patrimoine protéiforme (urbain, civil, industriel, religieux, naturel...) et abondant, une vraie richesse culturelle. Les Journées européennes du patrimoine sont l'occasion de faire découvrir ce patrimoine et de sensibiliser les citoyens à sa sauvegarde. Aujourd'hui, 50 Etats ont rejoint la convention culturelle européenne et organisent de nombreuses manifestations sur leur territoire. En France, en 2018, l’événement a su réunir plus de dix millions de personnes en métropole et dans les outre-mer.

© Playground / MC

Lancement de la 36ème édition

Chaque année, depuis 1995, les organisateurs soumettent un thème à l'ensemble des pays participants. L'objectif est de présenter une nouvelle facette du patrimoine. Les 21 et 22 septembre prochains, le programme s’articulera autour de la thématique « Arts et Divertissements ».

Dans ce cadre, ce sont les patrimoines des spectacles, des fêtes, des jeux et jouets et des sports qui seront mis en avant. A travers les diverses manifestations proposées, c’est le besoin d’évasion qui est célébré.

Une des originalités de cet événement est d’ouvrir au public des lieux à l'ordinaire inaccessibles. Une pléthore de sites attend les visiteurs : théâtres antiques, salles de spectacles, maisons du Peuple, théâtres, établissements sportifs, musées… Les visiteurs auront le plaisir de découvrir bon nombre d’équipements modestes mais aussi de grands édifices conçus par des architectes de renom. Une manière de souligner cette culture plurielle, savante et populaire à la fois.

Carte interactive des manifestations

Initiatives pour la jeunesse

Outre une programmation riche en événements, les Journées Européennes du Patrimoine portent de nombreuses missions : favoriser le dialogue interculturel, promouvoir les valeurs communes ou encore faire vivre la diversité culturelle. Concernant la jeunesse, son défi est de sensibiliser la nouvelle génération à la sauvegarde du patrimoine et de lui apprendre à déchiffrer son environnement.

#HeritageMaker

Lancée à l’échelle européenne, l’opération « deviens un ambassadeur du patrimoine ! » s’adresse aux 12-18 ans. Par ce biais, on encourage les jeunes à devenir acteurs. Pour participer, la démarche est simple. Le jeune doit adresser un texte dans lequel il présente son monument ou objet patrimonial préféré, accompagné d’une photographie ou d’une vidéo.

Les histoires reçues sont lues, validées et publiées par le coordinateur national des Journées européennes du patrimoine. Le gagnant remporte un voyage à Strasbourg et l’opportunité de visiter les lieux emblématiques de la ville. Par ailleurs, une rencontre avec la communauté des #HeritageMaker est prévue.

"Levez les yeux !"

Pour cette rentrée, une nouveauté se prépare pour les élèves : une sortie culturelle dénommée "Levez les yeux !". Orchestrée par le Ministre de la Culture et le Ministre de l'Education Nationale, cette initiative a pour but d’éveiller la jeunesse à la compréhension du monde par le biais de l’Art.

Accompagnés de leurs enseignants, les élèves vont partir à la découverte de sites patrimoniaux, évoluant entre monuments historiques et architecture contemporaine. L’objectif de cette sortie est d’apprendre aux jeunes à mieux apprécier leur environnement. Au cours de leur visite, ils vont apprendre à lire l'architecture, à décrypter un paysage, à analyser et décoder villes et campagnes. Ces journées de sensibilisation auront lieu les vendredis 20 septembre et 18 octobre.

© Playground Paris/MC

Restauration du Grand Foyer de l'Opéra Comédie de Montpellier

Présent depuis plus de deux siècles à Montpellier, l'Opéra Comédie est un centre de création musicale qui rythme la vie culturelle de la région. Les peintures qui ornent le Grand Foyer présentent des craquelures et des soulèvements. Pour assurer les travaux, la Fondation du patrimoine ouvre une souscription afin de récolter des dons.

Le petit frère de l’Opéra Garnier

Situé en plein cœur de Montpellier, l’Opéra Comédie est un lieu culturel emblématique qui a traversé de nombreuses péripéties au cours de son histoire. En 1752, le duc de Richelieu, gouverneur du Languedoc, lance le projet de construction du premier théâtre de la ville. Pour son édification, la mission est confiée à un ingénieur royal, Jacques Philippe Mareschal. Le 22 décembre 1755, c’est avec l’opéra Pyrame et Thisbé qu’on inaugure le lieu. À la suite d’un incendie, le bâtiment est détruit.

Il sera reconstruit à l’identique en 1788. Malheureusement, l’incident se reproduit en 1881. Un concours de projets est lancé pour sa reconstruction. C’est celui de l’architecte Joseph Marie Cassien Bernard qui est retenu. Cet ancien élève de Charles Garnier s’est inspiré des modèles de l’Opéra Garnier et de l’Opéra de Monte-Carlo pour donner forme au nouvel édifice. L’Opéra Comédie est inauguré en 1888 et figure encore aujourd’hui parmi les lieux culturels emblématiques de la ville.

Le Grand Foyer

Au cœur de ce théâtre à l’italienne se trouve un lieu convivial fréquenté par les spectateurs au moment des entractes : le Grand Foyer. Cet espace majestueux est richement décoré et offre une vue imprenable sur la fameuse place de la Comédie. Huit fresques ornent les murs de cet espace, chacune célébrant une muse. Ces figures mythologiques représentent diverses formes d’art : le Chant, la Comédie, la Poésie, la Danse, la Pastorale, la Tragédie et l’Histoire. Ces œuvres sont signées d’artistes montpelliérains.

Le plafond abrite le tableau « Voie lactée » qui mesure 19 mètres de long sur 5 mètres de large. Ce décor poétique met en scène 40 nymphes qui flottent dans un espace bleu nuit. Il a été imaginé par le peintre Ernest Michel. Ce dernier est un artiste éminent de Montpellier. Il a obtenu le Grand Prix de Rome en 1860 et a occupé le poste de conservateur au sein du Musée Fabre de 1871 à sa mort.

Concert au profit de la restauration du Grand Foyer

le 22 septembre à 17h00

PRIX DE LA PLACE

22 Euros

RESERVATION

Billetterie de l'Opéra Comédie

Place de la Comédie Tél : 04 67 60 19 99

L'Hôtel Chappaz : un patrimoine à sauver

SItué à Béziers, l'Hôtel Chappaz est un témoin du riche passé viticole de la ville. Cette demeure d’exception ornementée de sculptures du célèbre artiste Injalbert, a été laissée à l’abandon durant plusieurs années. Rachetée par la Ville de Béziers, elle nécessite aujourd'hui de nombreux travaux de rénovation.

Un lieu plein de cachet

En 1868, Pierre-Joseph Chappaz, négociateur en vin ayant fait fortune, fait construire pour son épouse Augustine, l’hôtel Chappaz. Cette demeure haussmannienne rend compte de la réussite sociale de son propriétaire et atteste de l’essor qu’a connu la ville de Béziers à la fin du 19ème.

Cette élégante maison de maître a vu, au fil des ans, les multiples transformations urbaines s’opérer autour d’elle. Située à proximité du Polygone et de la nouvelle Cité judiciaire, elle détone dans ce paysage moderne.

La façade présente de magnifiques sculptures signées Injalbert. Des cariatides entourent les portes-fenêtres du rez-de-chaussée et d’autres portraits habillent les murs de l’étage. A l’intérieur du bâtiment, on note la présence de plafonds ornementés et d’une cheminée monumentale.

L’Hôtel Chappaz, surnommé par le voisinage « Le château » vient d’être racheté récemment par la ville de Béziers. Pour assurer sa rénovation, la Fondation du patrimoine a lancé une souscription en soutien. Les fonds récoltés permettront la réfection des toitures et de la façade de même que la restauration d’éléments décoratifs.

Injalbert, sculpteur biterrois de renom

Jean-Antonin Injalbert est né à Béziers en 1845. Fils d'un tailleur de pierre, il a étudié la sculpture au sein de l'Ecole des Beaux-Arts. En 1874, il reçoit le Grand Prix de Rome pour son œuvre La Douleur d'Orphée et bénéficie d'une reconnaissance internationale. En 1905, Injalbert est élu membre de l’Académie des beaux-arts.

L’artiste demeure une des figures emblématiques de la ville. En passant par le jardin des poètes, on peut admirer la célèbre Fontaine du Titan et découvrir d’autres œuvres présentes au Musée Fayet.

La Fontaine du Titan, Parc des poètes, Béziers

Concert au profit de la restauration de l'Hôtel Chappaz

le 20 septembre à 19H30

PRIX DE LA PLACE

25 Euros

RESERVATION

Billetterie du Théâtre municipal de Béziers

Allées Paul Riquet Tél : 04 67 36 82 82

Une nouvelle mission attend le Mont Aigoual

Le Mont Aigoual culmine à 1565 mètres d’altitude et offre un incroyable panorama aux visiteurs qui viennent découvrir le site. Le lieu possède un autre attrait : son observatoire. Ce pôle scientifique reconnu porte un projet ambitieux qui vise à aménager un centre d’étude dédié à l’étude du changement climatique.

Aude : duo au cœur de l'église

Pour obtenir des fonds et assurer des actions de sauvegarde du patrimoine, la Fondation du patrimoine organise régulièrement des concerts. Au mois d'août, c'est le département de l'Aude qui a eu le plaisir de recevoir un duo classique au sein de l'église Saint-Jean Baptiste.

Durant la saison estivale, la municipalité de Peyrefitte-du-Razès a proposé un concert de chant classique avec l’aide de Marie-Jeanne Jaffrès, notre déléguée départementale de l'Aude. L’argent récolté sera reversé au projet de restauration de la toiture de l’église de la commune.

Le rendez-vous était donné à l’église Saint-Jean-Baptiste. Une soixantaine de personnes sont venues profiter de ce moment musical. Un duo, composé de Philippe Mouratoglou, guitariste et d'Ariane Wohlhuter, soprano, a interprété des morceaux de Giulani, Bizet, Bogdanovis et Regardi. Le concert a été ponctué par des applaudissements chaleureux. Il s'est conclu par un apéritif, ce qui a permis au public de partager un moment convivial et d'échanger avec les artistes.

Nouvelle mission pour le Mont Aigoual

Avec ses 1565 mètres d’altitude, le Mont Aigoual culmine le département du Gard. Grâce à son incroyable panorama, le site attire de nombreux visiteurs chaque année. Le lieu possède un autre attrait : son observatoire. Ce pôle scientifique reconnu porte un projet ambitieux qui vise à aménager un centre d’étude dédié à l’étude du changement climatique.

Georges Fabre et le Mont Aigoual

Georges Fabre, ingénieur forestier des Eaux et Forêts (ONF), a marqué par son engagement et sa détermination le paysage du Mont Aigoual. En effet, le forestier est connu pour avoir dirigé la restauration forestière destinée à repeupler l'Aigoual. Ce fut l’une des premières entreprises de reboisement antiérosive de cette ampleur en France.

Par ailleurs, c’est lui qui est à l’origine de la création de la station météorologique. Grâce à sa détermination, il parvient à l’époque à convaincre les décideurs politiques et la communauté scientifique de mener, à partir du Mont Aigoual, des études météorologiques. En 1887, il lance la construction de l'Observatoire. En raison des conditions climatiques extrêmes, l’opération va demander sept années de travaux. Aujourd'hui, cet observatoire météorologique de montagne est le dernier du genre en France.

(...)

Et désormais, si les montagnes se reboisent,

Si la terre verdit, si les fils s'entrecroisent,

Annonçant la pluie ou le froid,

Si de ce belvédère on suit les vents sonores,

Si l'on voit se former, grandir les météores,

À Fabre l'honneur en échoit.

Emile Reinaud, Beautés des Causses et Cévènnes : Poésies régionales.

Un projet d'envergure

La Communauté de Communes Causses Aigoual Cévennes - Terres solidaires souhaite implanter au sein du bâtiment historique le premier centre français d'interprétation et de sensibilisation au changement climatique, avec un démarrage prévu pour mai 2020.

En outre, la station a pour mission de sensibiliser le public aux phénomènes climatiques. Pour ce faire, de nouveaux aménagements sont prévus. Un lieu d’accueil et un espace d’exposition permettra de recevoir les visiteurs. De plus, un médiateur scientifique accompagnera le public. Au printemps 2021, une nouvelle scénographie permettra de mieux comprendre les phénomènes climatiques et leur portée dans le temps.

Ce projet scientifique est une véritable aubaine pour la région, un moyen de dynamiser le site et de créer des emplois. La Fondation du patrimoine est ravie de se joindre à une telle entreprise. L’objectif est de récolter des fonds pour assurer la sauvegarde du bâti et aménager le site qui hébergera le Centre d'Interprétation.

Lozère : projet culturel sur le thème de l'écriture

La vallée du Galeizon, désignée site Natura 2000, abrite en son sein le site de la cure, voué à de nombreuses transformations. La municipalité de Saint-Martin-de-Boubaux souhaite faire revivre ce patrimoine ancien et son histoire. Dédié à la mémoire de l’abbé Pourcher, le nouveau site pourra accueillir du public et recevoir des artistes.

Une nouvelle source d’inspiration

Pour les lozériens, le désir de voir renaitre une partie de l’histoire régionale, d’y ajouter une facette moderne, est un véritable moteur. Passionné par cette culture régionale, l’abbé Pourcher, nommé curé à Saint Martin de Boubaux en 1873, y a consacré bon nombre d’ouvrages historiques. Le plus connu traite de la bête du Gévaudan sur plus de 1000 pages.

Cette ancienne Cure est composée de trois bâtiments agencés en forme de Y. L’ensemble architectural compte aussi une chapelle, édifiée en 1824. Juché sur un promontoire, le site offre une vue insolite sur la vallée du Galeizon et ses châtaigneraies centenaires. Ce cadre pittoresque offre un environnement propice à toute activité de création.

Au niveau des aménagements, les nouveaux espaces pourront accueillir des ateliers d’écriture et de typographie. Un lieu sera consacré aux expositions. Une autre partie sera transformée en résidence d’artistes.

En 2010, le site a profité du soutien de la Fondation du patrimoine. Un nouveau projet est lancé par Paul Gély, notre délégué départemental. En effet, d’autres travaux sont nécessaires pour donner naissance à ce projet. Le calendrier des travaux est conçu en deux temps. La première étape permettra la réfection des toitures et des ouvertures. La seconde sera consacrée à la restauration de la partie intérieure.

Pyrénées-Orientales : les communes adhèrent en grand nombre

En France, la Fondation du patrimoine est la première organisation privée dédiée à la valorisation et à la sauvegarde du petit patrimoine national bâti, mobilier et naturel. La sauvegarde du patrimoine de proximité est un enjeu majeur pour la Fondation du patrimoine. A travers les opérations de restauration qu’elle mène, sa volonté est de vivifier les territoires ruraux et de développer leur tissu économique. Redynamiser une région, c’est l’assurance de gagner en attractivité et le moyen de faire perdurer la culture locale.

Dans ce contexte, la délégation Occitanie-Méditerranée de la Fondation cherche à multiplier ses partenariats avec les communes de son secteur. En adhérant, les municipalités peuvent bénéficier de nombreux avantages :

- Vous êtes accompagné pour vos projets de restauration par un de nos délégués départementaux,

- Vous êtes tenu au courant des actualités de votre région, des prix et des concours régionaux auxquels vous pouvez participer,

- Vous bénéficiez d’une visibilité via notre site internet, notre lettre mensuelle et nos opérations de communication télévisuelles,

- Vous favorisez le dynamisme de votre région et vous participez à la sauvegarde du patrimoine rural.

Aujourd’hui, c’est plus de 50% des communes de la région Pyrénées-Orientales qui nous font confiance et bénéficient de notre soutien.

FONDATION DU PATRIMOINE - Délégation Régionale Occitanie-Méditerranée

Palais Jacques Cœur et des Trésoriers de France – 5, rue des Trésoriers de France

34000 MONTPELLIER

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