Cette semaine, l’affaire « Shein » nous a tous scandalisés. Déjà dans le viseur de la législation française, l’entreprise chinoise Shein, qui ouvre ses premiers magasins en France, a franchi les limites de l’acceptable en proposant à la vente, sur sa plateforme, des poupées sexuelles à caractère pédopornographique.
D’autres places de marché en ligne sont également concernées, notamment Temu, AliExpress et Wish.
La Répression des fraudes a saisi l’Arcom et la justice, tandis que la Haut-Commissaire à l’enfance, Sarah El Haïry, a demandé que les plateformes transmettent des informations sur les acheteurs de ces produits.
Si l’interdiction de ces plateformes reste juridiquement limitée, dès lors qu’elles retirent rapidement les objets incriminés, cette situation inacceptable interroge profondément notre capacité à protéger les plus vulnérables.
D’autant que l’entreprise Shein, qui domine le marché de la mode éphémère (fast fashion), est déjà pointée du doigt pour ses pratiques de concurrence déloyale, ses informations trompeuses et son impact environnemental, ayant déjà fait l’objet de plusieurs amendes.
Les Parlementaires se sont saisis du sujet avec une proposition de loi contre la mode express, adoptée à la fois par l’Assemblée nationale et le Sénat, mais actuellement bloquée pendant trois mois à la suite d’un avis de la Commission européenne, qui demande de corriger le texte afin de le rendre compatible avec le règlement européen sur le commerce en ligne.
Si le Parti Radical demeure un fervent défenseur des libertés individuelles et économiques, il entend aussi faire respecter nos lois et protéger les plus fragiles — en priorité nos enfants.
Au-delà de ce scandale, nous devons poursuivre le combat pour faire vivre nos valeurs humanistes, tant sur le plan européen que mondial, et agir pour une régulation plus juste du commerce international, notamment celui des importations issues du e-commerce, afin de mieux protéger notre environnement, nos consommateurs, ainsi que nos commerçants et producteurs français.
Intervention en séance publique de Véronique GUILLOTIN, Sénatrice de Meurthe-et-Moselle, sur la proposition de loi Définition pénale du viol et des agressions sexuelles.
Intervention en séance publique d'Annick GIRARDIN, Sénatrice de Saint-Pierre-et-Miquelon sur la proposition de loi Renouvellement du congrès et des assemblées de province de la Nouvelle-Calédonie
