Les débats sur le budget de l’Etat et sur le budget de la sécurité sociale ont commencé à l’Assemblée nationale.
Après le rejet de la partie « recettes » du budget 2026 par la commission des Finances, le texte initial est examiné par les Députés en séance publique, tandis que la commission des Affaires sociales a débuté l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2026 comprenant le décalage de la réforme des retraites depuis le dépôt par le Gouvernement d’une lettre rectificative.
Le Premier Ministre a fait le pari audacieux du compromis parlementaire sans recourir au 49 alinéa 3. Mais les incertitudes sont nombreuses : risque d’une Commission mixte paritaire non conclusive, risque de rejet des textes budgétaires lors de la lecture définitive à l’Assemblée nationale ouvrant la voie aux lois spéciales, ou encore risque de dépassement des délais constitutionnels permettant alors au gouvernement de légiférer par ordonnances. Avec la possibilité toujours existante d’une dissolution qui renforcerait l’instabilité dans notre pays au détriment des acteurs économiques et de nos concitoyens.
Les Parlementaires Radicaux sont au cœur de ces débats et, en responsabilité, participent à la construction d’un nécessaire compromis. Nos Sénateurs, autour de Véronique GUILLOTIN, préparent activement le PLFSS en lien direct avec nos experts et militants. Notre Député Bastien MARCHIVE relaie la position des Radicaux et rappelle ci-dessous l’esprit constructif du Radicalisme : « Préférer la raison à la posture, la proposition à la ligne rouge ».
Nous pouvons compter sur nos Parlementaires pour faire entendre la voix Radicale !
ANALYSE
"LE DEFI DU COMPROMIS BUDGETAIRE"
Par Bastien MARCHIVE, Député des Deux-Sèvres
Porte-parole du Parti Radical
Pour la première fois depuis trois ans, le Parlement a l’opportunité de débattre du budget de la Nation sans l’ombre du recours par le Gouvernement à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. C’est un tournant majeur depuis qu’il n’y a plus de majorité absolue à l’Assemblée Nationale !
Depuis 1958, jamais notre régime n’a été si parlementaire. Comme Radicaux, nous ne pouvons que le saluer. Pourtant, le spectacle consternant donné par l’ensemble de la classe politique auquel nous assistons quotidiennement inquiète, indigne et révolte nos concitoyens.
Là où nous voyons l’opportunité du retour au débat, à la confrontation d’idées et à la liberté parlementaire dans un esprit de compromis soucieux de l’intérêt des Français, certains – Rassemblement National et France Insoumise en tête – préfèrent prêcher le chaos et la déstabilisation des institutions, souvent par anticipation d’une élection présidentielle qui ne devrait pourtant intervenir que dans 18 mois.
Si la recomposition du débat politique en cours est encore loin d’être aboutie, nous pouvons toutefois nous réjouir de voir le dialogue se renouer entre l’ensemble des partis de gouvernement (allant de la droite républicaine jusqu’à la gauche sociale-démocrate), au premier rang desquels les Radicaux ont évidemment vocation à prendre toute leur place.
La situation du pays l’exige ! Nous faisons en effet face à une réalité budgétaire alarmante : déficit élevé, dette record et charge d’intérêts devenue l’un des premiers postes de dépense de l’État.
Tel est le contexte dans lequel il incombe au Parlement de se défaire des vieux réflexes clivants septuagénaires pour aboutir à l’adoption d’un projet de loi de finances avant la fin de l’année. Il en va là de la préservation de notre modèle social, de notreindépendance et de notre crédibilité.
Dans ce cadre-là, le cap fixé par les parlementaires Radicaux est clair ! Une démocratie responsable ne dépense pas plus qu’elle ne produit ; elle doit en effet préparer l’avenir sans pour autant hypothéquer celui de ses enfants. Mais la responsabilité budgétaire ne peut se réduire à une simple équation comptable. Elle doit aller de pair avec une vision, un projet collectif et donner la visibilité suffisante aux Français, à nos entreprises, nos collectivités et nos associations pour qu’ils continuent d’investir, de créer, d’avancer.
Fidèles à nos valeurs humanistes, solidaristes et de justice sociale, nous portons donc l’idée du progrès économique comme seul levier d’un progrès social pérenne ; l’idée d’une solidarité avec nos collectivités territoriales, qui demeurent les premiers remparts face au populisme ; l’idée d’une transition écologique qu’il nous incombe collectivement de réussir en en faisant un levier de croissance.
Pour la première fois depuis (trop) longtemps, le Parlement détient seul la clef pour sortir de la crise politique dans laquelle nous nous trouvons. En responsabilité, nous concourons à cet effort et nous opposons à ceux qui préfèrent leur écurie à leur pays. Parce que non, ce n’est pas une faiblesse que d’être dans le camp de ceux qui se battent pour la paix face à ceux qui veulent la guerre. Ce n’est pas une faiblesse d’être dans le camp du dialogue face à celui de la confrontation. Ce n’est pas une faiblesse d’être dans le camp de la responsabilité budgétaire face à celui de l’opportunisme politique.
C’est là l’esprit du Radicalisme : préférer la raison à la posture, la proposition à la ligne rouge.
La France en a cruellement besoin et comme Parlementaires Radicaux, avec notre Présidente, nos élus locaux et l’ensemble des adhérents, tel est là notre combat pour les prochaines semaines.
GROUPE DE TRAVAIL "PLFSS et protection sociale"
Piloté par Véronique GUILLOTIN, Sénatrice de Meurthe-et-Moselle. Avec la participation des Sénateurs Bernard FIALAIRE et Daniel CHASSEING, de Philippe BESSET et des secrétaires nationaux Hervé CAEL et Madjid SI HOCINE.
Une première visioconférence ouverte à tous les adhérents s'est tenue le 29 septembre sur la partie "dépenses" du projet de loi de financement de la sécurité sociale.
➡️Retrouvez le compte-rendu : ICI
Prochain rendez-vous : jeudi 30 octobre à 18h00 pour un débat sur la partie "recettes" du PLFSS.
➡️Pour vous inscrire : ICI
Intervention en commission des affaires sociales de Daniel CHASSEING, Sénateur de la Corrèze : audition du directeur général de la caissa nationale d'assurance maladie sur le PLFSS 2026.