Hier après-midi, le premier ministre François Bayrou a annoncé le déclenchement par deux fois de la procédure prévue par l’alinéa 3 de l’article 49 de la Constitution, pour le projet de loi de finances et pour le projet de loi de financement de la sécurité sociale. C’est le signe clair de ce que nous répétons depuis septembre : le gouvernement Barnier, et aujourd’hui le gouvernement Bayrou, n’ont pas de majorité pour gouverner, au point de ne pas parvenir à adopter un budget sans recourir au 49.3, renouant au passage avec les bonnes habitudes de la Macronie. Rien d’étonnant à cela, quand on voit le texte sur lequel le gouvernement engage sa responsabilité. Le projet de loi du gouvernement retire 2,5 milliards au budget de l’écologie et 1,5 milliards à celui de l’enseignement supérieur et de la recherche. Avec ce budget, c’est notre futur que François Bayrou brade par 49.3. Nous ne pouvons pas le laisser faire. En conséquence, notre groupe a déposé une motion de censure visant à faire tomber le gouvernement et bloquer l’adoption de ce budget. Le bureau national du Parti socialiste annonçait hier soir qu’il ne voterait pas la motion de censure pour permettre l’adoption du budget. C’est un changement d’alliance : en ne votant pas la censure, le PS permet l’adoption de ce budget avec tout ce qu’il contient. Le PS se place de lui-même hors du périmètre de l’accord du Nouveau Front Populaire. Nous en prenons acte. Indépendamment du succès de notre motion de censure, soyez certains que pour notre part, nous continuons le combat, à l’Assemblée nationale et en dehors. Le régime macroniste est à bout de souffle. Les gouvernements successifs ne tiendront que dans la mesure où ils garderont le soutien du Rassemblement national. Ce sont eux les bénéficiaires du chaos orchestré par Emmanuel Macron. Ce sont eux nos véritables ennemis, et ce sont eux que nous devons défaire, comme nous l’avons fait l’été dernier. Pour le faire, nous avons besoin de votre soutien. Votre soutien politique, par votre participation massive aux groupes d’action et aux événements de la France insoumise. Mais aussi de votre soutien financier. En effet, les nombreuses dépenses imprévues qui ont suivi la dissolution de l'Assemblée nationale nous ont mis dans une situation financière fragile, à un moment où il est essentiel que nous puissions mettre en œuvre un budget adapté aux ambitions qui sont les nôtres. C’est pour cette raison que je vous sollicite aujourd’hui : êtes-vous en mesure de faire un don à la France insoumise pour nous permettre de préparer les échéances à venir ? |