Highlights
La mondialisation, bouc émissaire improbable
La division du travail et la mobilité internationales sont forcément évoquées comme dangereux accélérateurs d’une pandémie par les opposants usuels de la mondialisation. Dans une étude actuelle, Vincent Geloso montre au contraire que la circulation transfrontalière des biens et des personnes contribue à améliorer la santé mondiale grâce à l’augmentation de revenus qui en découle. Une plus grande prospérité permet d'investir davantage dans les soins de santé et contribue à une meilleure nutrition. Par ailleurs, les voyages internationaux tendent à favoriser une meilleure immunisation.
Les marchés libres, la meilleure stratégie de résilience
Le risque est grand de tirer les mauvaises leçons de la crise sanitaire actuelle. Que ce soit en ce qui concerne le rôle des marchés dans la fourniture de tests ou d'autres produits médicaux, dans l’attrait superficiel du nationalisme économique ou encore dans les moyens de relancer l'économie. Les entreprises pharmaceutiques et autres prestataires médicaux ont l’incitation intrinsèque à savoir faire face à une épidémie. L'efficacité de marchés autorégulés est généralement sous-estimée par rapport aux solutions étatiques, dont les effets secondaires empirent souvent la situation, comme le souligne Richard Ebeling dans un rapport.
Les relations difficiles entre les intellectuels et l’argent
De quoi les intellectuels accusent-ils l'économie de marché? Les raisons de leur opposition se trouvent dans leur identité qui repose sur une longue tradition de mécompréhension de l’argent et de l’esprit d’entreprise. Dans son essai, Alan Kahan explique que d'une part, les intellectuels ont repris le rôle du clergé en tant que juges de la moralité. D'autre part, ils adoptent une attitude aristocratique hostile à la démocratie capitaliste, car ils rejettent les désirs et les exigences de ceux qui composent le marché. À l’heure où «l’économie» est un peu vite opposée à la santé, il serait temps d’une trêve.
Livres actuels
Une philosophie pour vivre sur la terre
Ayn Rand
Responsabilité - réactiver la responsabilité individuelle
Alain Laurent
Éloge de l'inégalité
Jean-Philippe Delsol
Le vrai libéralisme: droite et gauche unies dans l'erreur
Pascal Salin
À propos de la situation actuelle
Madame, Monsieur, chère amie, cher ami de la liberté,
L'ensemble du monde occidental se trouve en état d'urgence pour des raisons épidémiologiques. Cela représente de toute évidence de grands défis pour la liberté individuelle et la prospérité future. Du point de vue actuel, une solution véritable ne viendra que des entreprises de recherche pharmaceutique. L'exponentialité bien documentée des cas justifie sans conteste des mesures prudentielles.
Nos pensées vont aux personnes et aux commerces directement touchés et soumis à des bouleversements, des pertes et des licenciements. L'Institut Libéral se trouve dans une situation comparativement solide. Nous avons annulé nos événements et d'autres projets ne pouvant être réalisés à ce stade et adaptons nos contenus aux priorités actuelles. En qualité d'atelier d'idées, nous offrons une orientation dans cette crise difficile.
Nous insistons avant tout sur le retour le plus rapide possible à la normalité, de manière à ce que la prudence ne devienne pas plus grave que le danger, et mettons en évidence les risques à long terme, comme un affaiblissement des marchés mondiaux et de la mobilité internationale, une hausse des dépenses étatiques et de la charge fiscale, une nouvelle vague d'étatisation dans le système de santé ou la relativisation des libertés civiles et des structures décentralisées, qui sont absolument décisives pour la résilience des sociétés ouvertes.
Nous continuerons à compter sur vous pour mener à bien cette mission.
Un grand merci et nos vœux les meilleurs,
Pierre Bessard et l'équipe de l'Institut Libéral
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