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La nomination de Gabriel Attal en tant que Premier ministre était sensée faire oublier l'échec d'Élisabeth Borne. Mais en moins d'une semaine, plusieurs polémiques ont déjà terni l'image du nouveau gouvernement. Les propos d'Amélie Oudéa-Castéra sur l'école publique, au-delà de scandaliser tout le corps enseignant et les associations de parents d'élève, s'inscrivent dans la continuité du macronisme. La nouvelle ministre de l'Éducation nationale méprise l'école publique et joue la carte du séparatisme des puissants en scolarisant ses enfants dans une école privée confessionnelle intégriste faite par et pour les riches. Sur la revalorisation des enseignant·es et l'octroi de vrais moyens, l'école publique attendra... tout comme la santé, malgré l'annonce aussitôt contredite de 32 milliards d'euros supplémentaires pour l'hôpital public. Dans une conférence de presse digne de l'O.R.T.F. de mardi, Emmanuel Macron a répondu aux questions complaisantes et connues à l'avance des journalistes. Il y a développé sa vision hors-sol du pays en appelant notamment au "réarmement démographique" de la France. Sur l'explosion du prix de l'énergie, Macron fait des promesses, mais oublie de préciser que la hausse de +10% au 1er février relève de la seule décision du gouvernement à l'heure où l'inflation mine le budget des Français·es et où la France s'enfonce de plus en plus dans la pauvreté.
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