A Word from our Chair – June 12, 2023 | Mot de notre présidente – 12 juin 2023
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CIJA

La version française se trouve au bas de ce message.

Dear John,

Last week U.S. President Joe Biden released a National Strategy to counter antisemitism. 

It is, arguably, unprecedented; and it is certainly an ambitious and comprehensive plan of initiatives to combat Jew-hate. It acknowledges the alarming rise in antisemitism and its impact on all society, calls upon social media platforms to regulate hateful content on social media, and promotes efforts to increase public awareness – particularly in schools and on campuses. 

As we in Canada ramp up toward our major undertaking on the subject, the Antisemitism: Face It, Fight It conference in October, what can we learn from the American experience 

Theirs is a broad strategy that emphasizes education, addresses four main pillars of concern, and includes 100 new actions that the U.S. administration promises to pursue to raise awareness of antisemitism and its threat to democracy, to protect and safeguard Jewish communities, to reverse the normalization of antisemitism, and to build cross-community bridges. 

It provides for wide-scale collaboration and partnership in the battle against hate and calls upon the cooperation of Congress, local government, and civil society organizations, as well as of the private sector. 

It is not perfect, and its implementation has yet to be seen. The devil, as they say, is in the details. But it does acknowledge the evil of Jew-hate and lays out a broad-stroke plan to address its insidious growth. 

Jewish groups from all sides of the spectrum were quick to weigh-in with criticism: 

  • That it embraces – but does not definitively adopt – the IHRA definition and leaves the door open for the NEXUS document and other definitions to frame the conversation and inform action plans.  
  • That anti-Zionism is not equated with antisemitism.  
  • That it only provided examples of right-wing antisemitism and glosses over left-wing Jew-hate.  
  • That it acknowledged other kinds of discrimination and other targeted groups which, while important to address, distracts from or dilutes the focus on antisemitism.  
  • That it over-emphasizes Holocaust education to the exclusion of other equally important curricula.  
  • And that it consulted with organizations such as CAIR, which has provided crucial support for terrorists and antisemitism.

So, is it an inherently flawed document and an abject failure, or is it a giant step in the right direction? 

For certain, it is an acknowledgment of a dangerous and insidious trend, and it does set a tone and an expectation. It firmly rejects the “normalization” of Jew-hate. “The venom and vile of antisemitism will not be the story of our time,vowed President Biden. 

It may come as a surprise, but many of the programs and initiatives outlined in the Biden administration strategy paper have already been adopted in Canada. 

  • The Trudeau government has fully and unconditionally adopted the IHRA definition of antisemitism, as have numerous provincial governments, municipalities, and public institutions.  
  • The Federal government has amended the Criminal Code to explicitly include Holocaust denial as a criminal offence.  
  • It has also made antisemitism a core element of its comprehensive anti-racism strategy, and added provisions to its granting process to ensure that any individual or organization that promotes antisemitism is disqualified from accessing public funds…ever.  
  • Holocaust studies have been made mandatory in public school curriculums in many jurisdictions, including throughout the Ontario public school system.  
  • Collection of hate crime data across the country and law enforcement training programs and dedicated hate-crime units are being established in multiple jurisdictions.  
  • The Federal Security Infrastructure Program has been enhanced, and several provincial complementary programs are being established.  

These comprise by no means a comprehensive list, but they signal a genuine and serious effort to address the challenge. 

But, what we still do not have is a similar comprehensive rejection of antisemitism in all its forms, manifestations, and disguises. 

For me, the time is now. We must all raise our voices, we must each express our concern, and we all must stand together in Ottawa on October 16 and 17 at the first-ever Antisemitism: Face It, Fight It Conference. 

Learn about this quickly morphing virus and its impact on democracy and society as a whole. Understand the changing environment on campuses across the country and the impact of social media platforms actions or inaction. Explore the relationship between anti-Zionism and antisemitism and how it is being leveraged to delegitimize the State of Israel and deny its right to exist. Meet with your elected representatives and share your perspectives. Hear how you can participate and help fight against it all. 

Community members frequently ask me: what can I do? how can I help? This is how.  

Go online and register today at www.fightit.ca. Registration represents an important first step for each of us, one we cannot afford to miss. 

Gail Adelson-Marcovitz
National Chair


John,

La semaine dernière, le président américain Joe Biden a lancé une stratégie nationale de lutte contre l’antisémitisme. Il s’agit, dans les faits, d’un effort sans précédent et certainement d’un plan ambitieux et global d’initiatives visant à combattre la haine contre les Juifs. Cette stratégie reconnaît la montée alarmante de l’antisémitisme et l’incidence de ce dernier sur l’ensemble de la société. Ce plan exige des plateformes de médias sociaux de réglementer le contenu haineux publié par leurs abonnés en plus d’encourager les efforts visant à sensibiliser la population à ce fléau, en particulier dans les écoles et sur les campus. 

Chez nous, se tiendra en octobre prochain un événement majeur sur le sujet: la conférence Antisémitisme : le reconnaître et le combattre. Une occasion unique pour explorer et en apprendre davantage de l’expérience américaine! 

La stratégie des États-Unis est globale et est axée sur l’éducation. Elle tient compte de quatre grands piliers de préoccupation et comprend 100 nouvelles mesures promises par l’administration pour d’une part sensibiliser la population à l’antisémitisme et à la menace que celui-ci représente pour la démocratie, et d’autre part pour protéger les communautés juives, enrayer la normalisation de l’antisémitisme et établir des ponts entre les communautés. 

Elle prévoit une collaboration et un partenariat à grande échelle dans la lutte contre la haine et demande la coopération du Congrès, des gouvernements locaux et des organisations de la société civile ainsi que du secteur privé. 

Cette stratégie n’est pas parfaite et il reste à la mettre en œuvre. Comme chacun le sait, tout est dans les détails. Elle reconnaît tout de même le fléau de la haine contre les Juifs et présente un plan global pour freiner sa croissance insidieuse. 

Des groupes juifs de toutes les sphères de la société n’ont pas tardé à critiquer la stratégie. 

  • Celle-ci adhère – sans toutefois l’adopter définitivement – à la définition de l’AIMH et ouvre la voie à la possibilité que le document NEXUS et d’autres définitions encadrent la discussion et guide les plans d’action.  
  • Elle n’établit pas de lien entre l’antisionisme et l’antisémitisme.  
  • Elle ne donne que des exemples d’antisémitisme d’extrême droite et passe sous silence la haine de la gauche contre les Juifs.  
  • Elle reconnaît d’autres formes de discrimination et d’autres groupes visés, ce qui, malgré qu’il soit important d’en tenir compte, détourne l’attention ou atténue l’importance de l’antisémitisme.  
  • Elle met trop l’accent sur l’enseignement de l’Holocauste et exclut d’autres programmes scolaires tout aussi importants.  
  • Elle a été élaborée en consultation avec des organisations telles que le Council on American-Islamic Relations (CAIR), qui soutient le terrorisme et l’antisémitisme.  

S’agit-il donc d’une stratégie foncièrement imparfaite et d’un échec lamentable, ou bien d’un pas de géant dans la bonne direction? 

Chose certaine, cette stratégie reconnaît l’existence d'une tendance dangereuse et insidieuse, qui donne le ton et crée des attentes. Elle rejette fermement la « normalisation » de la haine contre les Juifs. « Le venin et l’atrocité de l'antisémitisme ne feront pas partie de l’histoire de notre époque », a promis M. Biden. 

Cela peut paraître surprenant, mais bon nombre des initiatives et des programmes décrits dans le document de stratégie de l’administration Biden ont été adoptés au Canada. 

  • Le gouvernement Trudeau adhère entièrement et inconditionnellement à la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste (AIMH), tout comme plusieurs gouvernements provinciaux, municipalités et établissements publics.  
  • Le gouvernement fédéral a modifié le Code criminel pour y inclure explicitement le négationnisme comme une infraction criminelle.  
  • Le gouvernement fédéral a également fait de l’antisémitisme un élément central de sa stratégie de lutte contre le racisme et a ajouté des dispositions à son processus d'octroi de subventions afin que toute personne ou organisation qui fait la promotion de l’antisémitisme n’ait plus jamais accès à des fonds publics.  
  • L’étude de l’Holocauste est obligatoire dans les programmes scolaires de plusieurs provinces, notamment à l’échelle du réseau scolaire public de l’Ontario.  
  • Les données sur les crimes haineux sont recueillies d’un bout à l’autre du pays, et des programmes de formation sur l’application de la loi ainsi que des unités policières luttant contre les crimes haineux sont mis en place dans plusieurs provinces.   
  • Le Programme de financement des projets d'infrastructure de sécurité pour les collectivités à risque (PFPIS) a été amélioré et plusieurs programmes provinciaux complémentaires ont été établis.

Il ne s’agit certainement pas  d’une liste exhaustive, mais ces initiatives indiquent que des efforts véritables et sérieux sont déployés pour s’attaquer au problème. 

Or, il manque toujours un rejet complet de l’antisémitisme sous toutes ses formes, ses manifestations, et sous toutes ses apparences malicieuses. 

C’est maintenant qu’il faut agir. Nous devons tous élever notre voix, exprimer nos préoccupations et nous unir à Ottawa les 16 et 17 octobre prochains à l’occasion de la toute première conférence Antisémitisme : le reconnaître et  le combattre. 

Apprenez-en davantage sur ce virus tenace en évolution constante et sur son incidence sur la démocratie et sur l’ensemble de la société. Comprenez mieux l’environnement changeant des campus à l’échelle du pays et l’impact de l’action ou de l’inaction des plateformes de médias sociaux. Examinez le lien entre l’antisionisme et l’antisémitisme et sur la façon dont celui-ci est exploité pour délégitimer l’État d’Israël et nier son droit d'exister. Rencontrez vos élus et faites-leur part de vos points de vue. Apprenez comment vous pouvez contribuer à cette lutte.

Les membres de la communauté me demandent souvent ce qu’ils peuvent faire et comment ils peuvent aider. Voici comment.  

Inscrivez-vous dès maintenant sur le site www.agissons.ca. L’inscription constitue une première étape importante pour chacun de nous. C’est une occasion que nous ne pouvons nous permettre de rater. 

Gail Adelson-Marcovitz
Présidente nationale

The Centre for Israel and Jewish Affairs

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